vers libres 1

En lisant le mot revêtue Je te rêve dévêtue Tu dors Et dans le miroir où tu t'habilles Une lueur étincelle Comme un couteau Comme un oeil dans la nuit Dans la nuit au fond de moi

A Anne GOROUBEN Isaac n'a jamais vu la mer Il ne sait des pays Que les privilèges du Colporteur Parle lui de l'anneau Qui va du bar au port Du rêve à la courbure du ciel Et puis qui fait le tour du monde en s'illuminant Colporteur parle lui de l'âme Que...

Je sais que tu viens je guette par la vitre - pas seule - ce n'est pas toi… Douloureux, gênés, Insatisfaits, nos souffles Dans le passage occupé Nous avons parlé, parlé fait mine de rien, mais pas un mot pas un mot sur le mot pas un baiser, Silence et...

LES BREFS DE COMPTOIR Ticket noir sur blanc Il y a juste Le compte à lire Mais pas tout un roman ****** Un poème bistrot-ballon Ecrit sur le ticket tarif Entre la tasse et le sucre Entre regard Et coup d'éponge Et juste Pas plus, Le mot qu'il faut Garçon!...

Il y a les mots des écritures Les mots des salles d’attentes Il y a les mots creusés dans la pierre Et ceux allumés au bord des lèvres que souffle une porte et chaque jour ce vent…

Inéluctablement la feuille s'est senti pousser. A ce moment l'arbre avait-il pour la feuille La caresse et le regard de la mère pour l'enfant ? Qui dira si de la feuille à la racine, L'arbre, alors, a transmis le message du vent ? La feuille tombée au...

A ma femme Régine compagne de toutes les fortunes A mi-chemin, La sueur Au bûcher De l'épreuve. Pour lui L'appel. Tu n'écoutes pas, Tu continues, Tu risques tout, Et sans cesse, tu donnes. D'amour, tu fais fortune. Alors, Déjà Qu'il t'enviait ! Centre...

Tourterelle tu es là Goutte de pluie sur le bois Tu te noies Tourterelle Goutte de pluie Tu m'appelles Aprement Pareille à une rime de détresse Ta main Dans la mienne Ta main sur mon âme Et sur ma bouche Ta main Pour le verger abandonné Et le royaume...

Je suis longtemps allé sans me voir Je n'y étais pas Et je tentais de monter Ces marches-là qu'il faut descendre.

à Jean-Pierre WAECKEL Papillon de l’ombre Qui traverse un bûcher Tu chevauches l’étincelle Pour apprivoiser la nuit Ta lampe est sous ton front Et sous ton front la complexité de l’évidence Tu modules ce regard Grave, tendre et souriant De l’inquiétude...